Anny Gabrielle de Divinia

Après de longues négociations, le royaume de Divina s'était joint à celui de Lilthlad. Anny Gabrielle avait jugé inutile de se plonger dans une guerre qui risquait de s'avérer coûteuse en vie, en ressources et en temps.

Le royaume de Divinia se suffisait à lui-même. Les biens et les ressources produites lui permettait de ne pas dépendre du commerce pour fournir une qualité de vie suppérieure à sa population.

Présentement, le royaume était même en période d'expension et de nouvelles provinces voyaient le jour à un rythme soutenu. Les armées étaient peu présentes et jouaient surtout un rôle dissuasif envers ceux qui pourraient avoir des vues sur les terres fertiles de Divinia.


à suivre...

Quelle ne fut pas la surprise d'Annatar, au moment où il lisait sa masse de messages quotidienne, quand son regard se posa sur un message de son intendant délégué en province. Il lui faisait part de l'entré dans le royaume d'un nouveau seigneur, et quel seigneur: Anny Gabrielle.

De part leur passé au sein d'Utopia, Anny Gabrielle et Annatar avaient déjà eu le loisir de se croiser et il en ressortait que tous deux avaient une certaine passion pour les jeux inutiles, mais les contacts se firent beaucoup plus rare lorsque le Lilthlad pris son indépendance et depuis qu'Utopia a perdu de sa grandeur.

Après avoir envoyé un message à Stanel IV qui s'était occupé de son intégration au royaume d'une manière que le Roi ignorait, pour lui demander de traiter la nouvelle arrivante avec l'honneur qui lui était du, il commença la rédaction d'un message de bienvenue à l'ensemble du peuple de Divinia qui, il l'espérait se plairait au sein de son royaume...

Isolée dans son bureau situé dans la plus haute tour du château, Anny Gabrielle analysait les dernières correspondances reçues. Des notifications de guerres sur le point d'éclater pour la majorité. Toutefois, une missive d'allure différente attira son attention.

- Le sceau du Lilthlad....

Le murmure songeur de la reine de Divinia était venu troubler le silence qui régnait dans la pièce. Les souvenirs du passé se mêlant aux espoirs de l'avenir, elle brisa le sceau et fit lecture du message de son seigneur.

Chère Anny Gabrielle,

Je me réjoui de l'incorporation du royaume de Divinia à celui du Lilthlad et vous souhaite donc la bienvenue.
Je ne suis pas au courant de beaucoup de choses en ce qui concerne cet évènement et j'espère que cela n'a et n'aura pas de conséquences néfastes pour votre peuple.

Je vous souhaite bonne chance pour la suite au sein du Lilthlad et j'espère que notre association sera bénéfique.

Annatar

Déposant le parchemin sur le bureau, elle ferma les yeux, perdue dans ses pensées. Peu de temps s'était écoulé depuis son entrée dans le royaume, mais déjà elle avait été accueillie comme l'une des leurs. Rouvrant les yeux, un sourire las sur son doux visage, Anny Gabrielle se leva et marcha jusqu'à la fenêtre.

- Puissants Seigneurs, puissiez-vous vous montrer justes et bons, le penchant des hommes pour la violence et leur tendance à désirer la suprématie étant vices à combattre.

Il convenait, dans les circonstances, de répondre à messire Annatar, mais quelque chose la retenait de le faire à l'instant. Laissant donc les choses telles qu'elles l'étaient, elle quitta son bureau en se promettant d'envoyer dès le lendemain une réponse au seigneur du Lilthlad....


à suivre...

Spoiler:

L'archiduc Borric avait été absent ces derniers jours, il avait été retenu dans son pays par des affaires internes. Borric allait donc rendre visite à son roi pour prendre les dernières nouvelles et directives.
Il frappa 5 fois à sa manière. C'était un moyen de se présenter avant même d'avoir vu Annatar. Borric entra et s'assit sur ordre d'Annatar:
"Cela faisait un moment que je ne t'avais pas vu, tu n'as pas pris part à nos dernières batailles. Cependant comme tu as pu le constater nous avons...."
L'archiduc n'écoutait plus, il venait d'apercevoir la lettre posée sur le bureau devant Annatar. C'était une écriture qu'il ne connaissait pas, une écriture de femme bien éduquée. La lettre était soignée, l'écriture magnifique, cela tranchait radicalement avec les missives habituelles que recevait la Majesté: l'écriture frénétique des généraux ne permettait pas de si présentable lettres. Borric ne se souvenait pas avoir vu de femmes dans l'entourage de son roi. Il essaya d'en lire quelques mots...malheureusement Annatar plaça son bras devant, empechant toute lecture.
"Alors qu'en penses-tu?" dit Annatar
"Euh, je vais y réfléchir, c'est compliqué, je repasserai"
Annatar était seul depuis longtemps, cherchait-il de la compagnie, verrait-on bientôt un mariage?